mercredi 17 juin 2015

Voyage en Turquie - Partie I: Istanbul


En mars j'étais par-terre. J'attendais le retour d'E., je crisais chaque jour avec une violence démesurée, j'étais dans un sentiment d'insécurité permanent et avec le recul je ne comprends pas comment j'ai évité l'internement. C'est pendant cette période, un matin où la lucidité était certainement plus présente que d'habitude, que j'ai réservé un vol pour la Turquie. Pendant quelques jours j'allais mieux, j'étais enjouée à l'idée de partir une semaine fin avril début mai et il est vrai que préparer l'itinéraire a occupé mon temps. J'attendais ce voyage avec impatience car je savais qu'il me serait salvateur.

Deux semaines avant de partir j'étais au plus mal, complètement perdue dans mes obsessions. Un soir je me suis retrouvée sur le canapé de ma mère et je voulais mourir. La semaine suivante j'avais rendez-vous chez une psychiatre et je démarrais une thérapie. Je suis sortie apaisée de ce premier rendez-vous et honteuse d'être officiellement déséquilibrée mentale. Quelques jours plus tard j'étais dans l'avion qui m'emmenait à Istanbul. Dès que j'ai posé le pied sur le sol de la Turquie, j'ai su que j'allais revenir transformée et que s'il y a bien une chose à laquelle je suis destinée, c'est voyager.

• Jour 1: Premiers pas dans le quartier de Sultanahmet, centre touristique du vieil Istanbul.


Visite du palais de TopkapıDe 1465 à 1853, il est la résidence urbaine, principale et officielle, du sultan ottoman. Le palais est construit sur l’emplacement de l’acropole de l’antique Byzance. Il domine la Corne d'Or, le Bosphore et la mer de Marmara. Le nom de « Topkapı Sarayı » signifie littéralement « palais de la porte des canons », d'après le nom d'une porte voisine aujourd'hui disparue. Il s'étend sur 700 000 m² (70 ha), et est entouré de cinq kilomètres de remparts.











 
Après la visite je suis allée découvrir les rues voisines.



 
J'ai ensuite été voir la Citerne Basilique. Gigantesque citerne souterraine de Constantinople, la capitale de l'Empire byzantin. L'endroit est sombre, avec mon iPad la photo ne rend pas donc j'en mets également une d'Internet.


Le soir j'ai été boire un salep dans mon quartier, Fatih, le plus fondamentaliste d'Istanbul. "Salep" signifie "couille de renard". C'est une boisson chaude à base de lait et de racine d'orchidée, saupoudrée de cannelle.


 
• Jour 2: Visite de la Mosquée bleue. Elle est le point de départ des caravanes de pèlerins musulmans vers La Mecque et reçoit le privilège islamique de présenter six minarets, fait unique au monde : seule la mosquée sacrée de la Mecque en dispose de sept, la Mecque étant l'endroit où il doit y en avoir le plus grand nombre.







Visite de Sainte Sophie. Une ancienne église chrétienne de Constantinople du Ve siècle, devenue une mosquée au XVe siècle sous l'impulsion du sultan Mehmet II






J'ai ensuite été dans le bazar égyptien également appelé le marché aux épices.

 
L'après-midi j'ai fait une croisière sur le Bosphore d'où on peut apercevoir les deux rives d'Istanbul - donc le vieil Istanbul d'un côté et le moderne de l'autre - ainsi que passer sous le pont doré qui relie la rive occidentale à l'asiatique.


En fin d'après-midi je me suis rendue à la mosquée de Soliman le Magnifique. La seconde plus grande mosquée d'Istanbul. Étrangement moins touristique, je n'ai pas pu la visiter. Je me suis fait jetée. On m'a dit à l'entrée que les visites étaient terminées mais ce n'était pas vrai.




Je me suis fait un ami dans les jardins de la mosquée, faute de l'avoir visitée. L'histoire ne dit pas si j'ai eu des puces etc.


Soirée à Sultanahmet en vraie touriste.


• Jour 3: J'ai pris le tram avant d'embarquer sur un bateau pour Kadiköy, un quartier situé du côté asiatique. Rien d'exceptionnel en réalité. Ça faisait plus européen qu'asiatique.

 


Après j'ai de nouveau pris le bateau pour retourner du côté européen et j'ai été me promener dans le parc Gülhane








Très sûre de moi j'ai voulu visiter le Grand Bazar, un des plus célèbres du Proche-Orient. Sauf qu'il fait 200.000m2, j'avais oublié ce détail. Plus grand marché couvert du monde. Je me suis très naturellement perdue, finissant de l'autre côté d'Istanbul. Je n'ai pas pris de photos du marché à cause de tous ces rabatteurs insupportables.


J'ai atterris ici mais sincèrement je ne sais pas où j'étais.


Le soir j'ai goûté un dessert turc très spécial: le Tavuk göğsü, un genre de flan au blanc de poulet, sucré et un peu filandreux. J'ai adoré. Un coup de cœur.


• Jour 4: Je me suis rendue en tramway au terminus Kabatas puis j'ai emprunté le funiculaire pour rejoindre la place de Taksim dans l'Istanbul moderne où je n'avais pas encore été.






J'ai en réalité rejoint l'Istanbul moderne pour visiter le palais de Dolmabahçe qui est somptueux. Tellement sublime d'ailleurs que les photos sont interdites à l'intérieur. J'avais les nerfs. Mais je vais en mettre quelques unes d'Internet pour vous montrer. C'était aussi beau que l'Hermitage à Saint-Pétersbourg que j'ai visité il y a quelques années.









Le soir à la gare j'ai attendu mon bus pour Göreme, vallée et localité de Turquie située dans la province de Nevsehir en Cappadoce. Et on m'a offert le thé comme d'hab, tellement les turcs sont généreux. C'est d'ailleurs la générosité des gens qui m'aura le plus marqué durant mon voyage. Je crois que je n'ai jamais rencontré des gens aussi serviables et généreux, qui se mettent en quatre le plus naturellement du monde pour qu'on se sente bien.


Où j'ai dormi: Historial Hotel. Kadırga Liman Caddesi Balipasa Yokusu No:92 Kumkapi.

Dans le quartier de Fatih, le plus fondamentaliste, à quelques minutes à pied de Sultanahmet. Qu'on se le dise, ce n'était pas du luxe. J'ai assisté à de drôles de choses comme un manager qui parlait exclusivement russe et turc (je m'en suis sortie avec le russe mais j'imagine le bon franchouillard atterrir là-bas), qui s'endort sur le canapé de l'accueil la bouche ouverte... Ça m'a fait rire parce que je suis jeune, que je n'ai quasi rien payé et que tout le personnel était adorable et se pliait en quatre pour que je sois bien (la générosité turque est très déconcertante) mais effectivement si vous voulez un service un peu moins à l'arrache je vous conseille de prendre un hôtel dans Sultanahmet directement.


Suite sur la Cappadoce à venir...