dimanche 28 avril 2013

Les phrases que je n'aime pas entendre

Pas besoin d'introduction pour vous présenter le sujet maintes fois abordé. Il y a des réflexions qui donnent des pulsions meurtrières, vous le savez bien.

- "Lève ta frange pour voir." (Pourquoi crois-tu que j'ai des choses à cacher en-dessous? Tu espères surtout que j'ai le front d'Elephantman, oui.)
- "Ah ouais, en fait sans talons t'es petite." (On fait la même taille. Ça te ferait pas de mal d'en mettre).
- "Tu fais quelle taille de pantalon? Du 36?" (Du 34 connasse, pourquoi personne ne le voit? Et pourquoi tu donnes ton avis? Je te dis à toi que tu dois faire du 52?)
- "Tu te coupes les cheveux toute seule?" (Pourquoi? C'est si raté que ça?)
- "C'est ta couleur naturelle?" (Ben je suis juste châtain. Je vois pas ce qu'il y a de surnaturel mais bon.)
- "Ils font quoi tes parents dans la vie?" (Rentiers.)
- "Tu es de quelle origine?" (Congolaise, ça se voit pas?)
- "Ça fait mal les tatouages?" (...)
- "Ça veut dire quoi ce tatouage?" (C'est trop long à expliquer aux cons.)
- "On n'était pas dans le même collège toi et moi?" (Au secours. Dis plutôt que tu te souviens de mes bracelets à piques et de mon gros cartable fuschia à roulettes.)
- "Le beau temps n'est toujours pas au rendez-vous olala....." (Qu'est-ce que ça peut faire franchement? De toute façon on passe l'été au taff, pas aux Maldives.)
- "Je compte prendre un chat moi aussi. Un bleu russe ou un angora turc." (T'as même pas assez pour remplir ton frigo, ça signifie quoi? Que mes européens c'est de la merde?)
- "Ça met des poils partout les chats, non?" (Non, plutôt des plumes.)
- "Vous me rappelez quelqu'un mais je sais pas qui." (Angelina Jolie, je sais.)
- "Ah vous déménagez? Ça y est vous allez pouvoir nous inviter!" (Ben je suis obligée de toute façon. Parce que t'es ma belle sœur. Mais t'inquiètes que je mettrai du gros sel dans tous les coins de la maison.)
- "Tu fais quoi samedi soir?" (Rien. J'ai pas d'amis. Et mon mec est un pantouflard hors pair.)
- "Désolé j'annule pour ce soir. J'ai la diarrhée, je dois aller voir mon cousin à l'hôpital, c'est l'anniversaire de mon furet et les martiens vont venir." (...)
- "Joyeux anniversaire! Ton cadeau par contre euh tu l'auras plus tard parce que euh..." (Phrase d'enculade par excellence. Soit tu n'auras rien du tout, soit dans quatre mois histoire que ça soit bien gênant d'ouvrir le paquet.)

jeudi 25 avril 2013

Portrait sarcastique des gens du travail

La directrice: BCBG, elle te fait croire qu'elle est à l'écoute et à ton niveau, mais elle habite dans un loft et chacune de ses fringues coûte 5 000e. Du coup tes problèmes elle s'en bat les couilles. Soi disant végétarienne ou militante pour la cause animale, elle s'habille en fourrure tout l'Hiver. Elle a plein de copines, plein de "chéries" sportives, maigres et sans rides à 50 ans, elle leur fait des bises avec un gros "mouaaak", puis les critique toutes dès qu'elles ont le dos tourné. Divorcée, elle fait la femme épanouie made by herself, exigeante elle enchaîne les rencontres infructueuses et se demande "Pourquoi?". Fille à papa, elle le voit tous les jours et lui cache qu'elle fume depuis vingt ans pour ne pas le décevoir. Son travail? Elle s'en fout. Elle ne te fait pas trop chier d'ailleurs, à part pour le chiffre. Elle a ses week end et parfois le lundi aussi; elle te demande de travailler le jour de ton anniversaire parce qu'elle part à Courchevel. Ce qui l'emmerde? Comme tous les boss, que tu lui demandes un jour ou des vacances, que tu sois malade, que tu discutes le salaire, car ce n'est jamais de sa faute si tu gagnes ce que tu gagnes. Elle n'aime pas non plus que tu ailles contre son sens. Quand elle te demande si la vitrine est bien faite, dis oui, même si tu trouves que c'est à chier. Et si elle dit que la coiffeuse a raté sa coupe, dis non, sinon elle va clasher la tienne.

Le directeur: Si c'est un homme, il est pd. S'il n'est pas pd, il est juif. S'il n'est pas juif, il est psychorigide. S'il est pd, juif et psychorigide, tu as le tiercé gagnant. Enfin gagnant... En tout cas s'il t'a embauchée, c'est qu'il te trouve pas mal. Le directeur n'aime pas les moches. Et si tu as de beaux boobs, c'est tout benef. Pas besoin de passer d'entretien. À la place il te fait miroiter un bon salaire. Devant tant de facilité tu acceptes. Sauf qu'il parlait en brut. Il est toujours au travail, même s'il se casse une jambe il viendra à cloche pieds. Il s'entretient, fait du sport et a le sens des affaires (surtout s'il est juif, c'est la tva gratuite direct). Il aime montrer sa petite famille. Sa femme est dégueu, il a sûrement des maîtresses, tu te demandes ce qu'ils foutent ensemble. Elle doit certainement bien sucer. En tout cas ses enfants sont bien éduqués.

L'assistante de direction: Elle a entre quarante et soixante ans, aime se présenter à tout le monde, avoir le monopole et te piquer tes clients. Elle lèche le cul de la directrice, elle tremble devant elle et pour ne pas se faire engueuler elle est capable de tuer ses propres enfants. En réalité elle est "première vendeuse" ou "première caissière", mais comme elle est vieille et consciente que ça tape l'affiche, elle dit "assistante de direction". Le terme le plus proche de la vérité serait "larbin de la direction". Car c'est elle qui se tape tout le sale boulot, elle vient une heure avant l'ouverture pour partir une heure après la fermeture, et ça encore c'est en Hiver. Elle doit penser à ce que la directrice oublie, en plus de diriger les petits pions en-dessous qui sont payés au Smic. Elle se donne des allures de mentor, elle aimerait que tous lui obéissent au doigt et à l'oeil. Elle a des cartes à son nom et elle les distribue aux clients qui ont du fric. Mais elle n'est personne, c'est là le grand regret de sa vie. Elle n'est pas bien payée pour tout ce qu'elle fait mais n'en parlera jamais, préférant se la jouer bobo chic, roulant en berline, parlant de la haute société alors qu'elle ne maîtrise aucun sujet et qu'elle n'a jamais réussi à faire partie du grand monde, ni même devenir directrice de quoi que ce soit. Elle revit sa vie à travers ses enfants, se saigne, se serre la ceinture pour qu'ils fassent des études dans la meilleure école et prennent des cours de contrebasse. C'est une bonne maman.

Le collègue homo: Il est gentil, il te fait rire, essaye de détendre l'atmosphère avec chaque nouveau. Il vit seul avec son chat dans un appartement dont il vient de devenir propriétaire. Il dit qu'il n'a pas d'argent mais a une belle voiture. Il connaît bien le milieu du travail, il est malin et sait faire valoir ses droits. Il est copain avec la directrice, il l'écoute et lui lèche le cul. Pour se disculper de tout et n'importe quoi il peut te balancer sans peine. Ce que tu lui racontes, tout le monde est au courant. Si tu veux faire passer un message à quelqu'un, parle-lui. C'est une véritable bouche. Il est très ami avec des pétasses, car c'est ce qu'il aurait aimé être. Il est dans la boite depuis des années et prétend qu'il ne part pas pour la sécurité de l'emploi, mais au fond il espère juste devenir assistant quand la vieille partira à la retraite.

La collègue qui se croit importante: Quand elle revient de vacances elle fait l'inventaire de tout ce qui n'allait pas pendant son absence. Elle est souvent responsable de quelque chose, alors elle se croit indispensable au bon fonctionnement de la boite. C'est celle que tu dois avoir à la bonne même si vous n'avez presqu'aucun point commun, car tu sais bien qu'elle répète tout au directeur pour montrer que c'est un bon petit chef.

La collègue qui veut être ta copine: Enfin c'est ce que tu crois au début. Parce qu'elle t'accueille bien, est douce, se fout de la gueule des clients pour rire avec toi, te laisse partir cinq minutes plus tôt, te donne des conseils. Elle est cool et tu t'imagines déjà devenir sa meilleure amie. Le problème c'est qu'elle n'a pas de personnalité et est trop influençable. La première connasse qui ne t'aime pas lui fera changer d'avis sur ta personne.

La collègue reloue: C'est celle qui a presque quarante ans et qui habite avec ses parents, qui n'a jamais vécu maritalement, qui n'est ni belle ni riche mais veut un mec beau gosse, millionnaire, généreux, pas pantouflard, qui a un taff qui en jette, qui s'habille bien, qui n'a pas d'enfant, qui adore sa belle famille et qui sois juif. Tout ça sans écarter les cuisses avant le cinquième mois. Oui meuf mais à quarante ans redescends un peu sur Terre et revois tes exigences, bouffonne. La reloue n'aime personne et se querelle avec tout le monde: la coiffeuse lui a brûlé les cheveux, le dermatologue lui a desséché la peau, le vendeur de Lancel lui a vendu un sac de mauvaise qualité, la boulangère lui a servi une chouquette rassie... Ta gueule. Rien ne va dans sa vie, elle se plaint H24 et elle a le don de te juger du regard en prétendant être ouverte d'esprit. Elle est aigrie et n'a aucun humour. Elle croit qu'elle travaille mieux que tout le monde et que personne n'est compétent, que le marché du travail n'est rempli que de bras cassés. Une connasse qui ne raconte que des histoires inintéressantes, elle est capable de te parler des hémorroïdes de sa grand-mère; toi tu t'en bats les couilles, tu joues avec ton portable, mais toujours elle revient à la charge avec des histoires qui puent la merde.

Liste non exhaustive. Je ne parlerai pas de la collègue pute qui travaille pour rembourser les faux seins que sa mère lui a avancé, ou de la fouteuse de merde parce que ça c'est un trop grand classique. Néanmoins si vous avez des portraits croustillants de vos collègues...

jeudi 18 avril 2013

J'ai vieilli

Bon j'ai 21 ans... Pas 35. Ouais c'est vieux pour moi 35, arrête. Même 30 c'est limite. Je pense que je suis bien partie pour tout me faire retaper dès la première ride. Je le sens venir. J'aurais bien aimé avoir 19 ans toute ma vie. C'est un bon âge 19 ans. C'est + 1 de la majorité et - 1 de la vingtaine. Un bon compromis. Mais bizarrement je n'en n'ai pas profité. C'est à 19 ans que j'ai commencé à travailler (avec des sales connes), que je me suis installée et que j'ai donc découverts ce que c'était vraiment la vie de couple.

Je vois que j'ai vieilli quand:
- les soirées en boîte de nuit vodka ont cédé la place à des soirées couples bouteille de rouge.
- les mecs de 25 ans ne m'intéressent plus (c'était tout un mythe quand j'en avais 17, puis quand j'ai su qu'il était pacsé et qu'il m'avait prise pour une conne pendant un an, ça m'a fait bizarre d'un coup).
- je suis jalouse de la fille de mon boss qui a 16 ans, et ça même si elle fait un XL et moi un XS.
- mais aussi d'une copine qui a dix mois de moins que moi. A l'époque j'étais pourtant fière d'être la plus âgée.
- je n'ai plus besoin d'avaler pour prouver que je suis no limit.
- j'ai une fissure anale dès que je fume ou bois un verre.
- je repense à certains ex avec nostalgie.
- je compte économiser.
- la plupart des dessins animés ne me fait plus autant d'effet.
- j'ai honte de ce que j'ai été (facile).
- j'ai mal aux jambes à force de rester debout et je me force à boire (de l'eau plate).
- les jours de repos je fais du decopatch. 
- j'ai appris à dire non.
- mon trait d'eye liner ne va plus jusqu'au milieu de la tempe.
- je ne dis plus "michto".
- je préfère le champagne et le vin à la tequila.
- je bois Contrex.

VDM à peu de choses près. Parce que quand j'avais 15 ans et même 19, je pensais qu'aujourd'hui:
- j'aurais beaucoup d'argent
- je serais toujours célibataire
- avec plein de plans cul
- les seins refaits 
- j'aurais enfin changé de coupe (non. Toujours la même depuis heu... mes treize ans).
- j'aurais habitée seule et sans animaux (j'en ai trois: deux chats et un mec).
- je serais devenue psychiatre (euh vendeuse).
- mais je n'aurais peut-être pas passé le cap des 15 ans (période gothique I want to die).
- j'aurais un groupe de potes et on partirait à Katmandu ensemble. Il y aurait eu deux copines, une agitée et une sage; et deux mecs. Un BG bohème et un pd. (suis-je vraiment obligée de mentionner que je n'ai pas d'amis?)
- j'habiterais à Saint Petersbourg (un jour peut-être...)
- je ferais une coloc avec ma cousine (oui la folle qui ne sait pas se tenir là).