dimanche 28 septembre 2014

Message important

Pardon aux personnes que j'ai blessées avec mon texte "Le saut dans le vide". Je l'ai effacé afin de ne plus heurter personne. Je ne connaissais pas la victime et j'ai parlé de lui d'une façon à la fois légère et cruelle, spectatrice d'un triste fait divers. Ce n'est en revanche pas moi qui me suis permise d'envoyer ce texte à sa maman. Je suis sarcastique mais pas perverse. Toutes mes excuses.

À mon clandestin




Quand de nouveau tu seras dans mon lit, je n'aurai pas peur de te dire combien tu m'as manqué. Je te parlerai de la lenteur des jours, et aussi des nuits qui sont vides de sens. Je te dirai combien c'était fou sans toi et je tairai ma douleur enfin puisqu'elle n'a pas lieu d'être, puisque je ne suis pas tienne. 

Quand de nouveau je t'aurai près de moi pour quelques heures à peine, je ne cesserai de caresser ton corps que j'ai tant cherché. Toute vie n'a pas encore quitté mes jeunes mains que tu guides sur ta hampe, alors je mettrai un point d'honneur à le vivre plus intensément. On ne connaît jamais demain, je ne le sais que trop bien. Quatre ans c'est long, quatre années à fumer des Vogue en ne pensant qu'à toi, et lui des pillons en ne pensant qu'à rien. Gâchis. Et bonheur pourtant de n'avoir pas connu cette décadence à tes côtés. 

Quand de nouveau tu seras dans mon lit, je ne te dirai pas que tu es le seul que je n'ai jamais aimé, puisque tu l'entends clairement dans mes mots anodins et mes jouissances les plus violentes. Sais-tu ce qu'il y a de beau? Je suis prête à ce que tu m'abandonnes ici, prête à ce que tu disparaisses si c'est pour ton bien-être. Je jette mon ego, mes pensées négatives, je n'attends rien, je vis passionnément et si tu dois partir, vas t-en. Je ne supplierai pas, je souffrirai en silence, je n'aurai pas de haine, je finirai par être heureuse si toi tu l'es, je garderai nos secrets, je n'espèrerai rien, parce que j'aurais vécu. Je saurai désormais ce qu'est l'instant présent, sans penser à demain, sans ressasser hier. Je suis passionnée, je peux bien sacrifier mon plaisir pour le tien sans regret.

Tu es tout ce que je n'ai pas eu et tout ce que je savoure aujourd'hui. Quand de nouveau tu seras dans mon lit, je te dirai ça. Résumé de notre aventure un peu folle. Ça ne sera pas mon but de provoquer quoi que ce soit en toi, puisque je sais que rien ne se passe, puisque tout ceci n'est qu'un passage. Je prendrai simplement plaisir à te le dire, plaisir à te chérir comme jamais je n'ai chéri personne. Et puis je claquerai la porte un peu vite, pour t'entendre dire plus tard que tu as eu l'impression d'être un toy boy. Ça me fera rire et je répondrai que je n'ai eu de cesse de penser à toi.

Je n'ai plus peur de vivre, de m'exprimer, de lâcher prise. Rends-moi plus dingue encore puisque je n'ai plus ma raison. C'est ma première déclaration d'amour et elle n'est même pas dangereuse, n'y vois rien de malsain. Il faudra que j'y repense, à notre prochain rendez-vous clandestin.